Le mot “ hospitalité ” tel qu’il est utilisé dans la Bible traduit le grec philoxénia, qui est composé de deux termes signifiant “ amour ” et “ étranger ”. Fondamentalement, l’hospitalité est donc “ l’amour des étrangers ”. Il ne s’agit pas cependant d’une simple formalité ou d’une banale question de politesse. Les sentiments et l’affection sont impliqués. Selon la Concordance exhaustive de la Bible (angl.) de James Strong, le verbe philéô signifie “ être ami de (être attaché à [une personne ou un objet]), c.-à-d. avoir de l’affection pour (ce qui indique un attachement personnel, la mise en œuvre de sentiments) ”. On le voit, l’hospitalité va plus loin que l’amour fondé sur des principes, qui ne fait parfois appel qu’au sens du devoir ou à la notion d’obligation. L’hospitalité est généralement l’expression d’un attachement, d’une affection et d’une amitié authentiques.
4 Cet attachement, cette affection, s’exerce envers l’“ étranger ” (grec xénos). Qui peut-il être ? D’après la Concordance de Strong, le terme xénos signifie ‘ étranger (littéralement : qui n’est pas du pays, ou, au sens figuré : nouveau) ; implicitement : un hôte ou (inversement) un étranger ’. L’hospitalité au sens biblique peut donc traduire la bonté témoignée à une personne à qui l’on est attaché, mais elle peut également s’exercer envers un parfait inconnu. Jésus a dit : “ Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense avez-vous ? Les collecteurs d’impôts aussi n’en font-ils pas autant ? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les gens des nations aussi n’en font-ils pas autant ? ” (Matthieu 5:46, 47). L’hospitalité véritable transcende les divisions et les discriminations qui naissent des préjugés et de la peur.