Les Témoins de Jéhovah ne sont pas à l'origine de cette leçon
Contre toute attente, les Témoins de Jéhovah ne sont ni les seuls ni les premiers à avoir traduit Jean 8:58 comme il l'ont fait. Examinez attentivement ce qui suit.
Avant qu’Abraham fût, j’étais. (La Sainte Bible, version d’Ostervald de 1898).
J’existais avant qu’Abraham fût né! (The Bible—An American Translation, de J. Smith et E. Goodspeed, 1935).
Avant qu’Abraham fût né, j’étais déjà celui que je suis. (Das Neue Testament, de Jörg Zink, 1965).
J’étais vivant avant qu’Abraham fût né! (The Simple English Bible, 1981).
J'ai existé avant qu'Abraham fût né. (Moffatt).
J'ai existé avant qu'Abraham fut né. (Schonfield).
J'existais avant qu'Abraham fût né. (Stage - version allemande).
Avant qu'Abraham vint à l'existence, j'étais. (Pfaefflin - version allemande).
Avant qu'Abraham existât, j'existais. (Biblia Sagrada, Bible édité par le Centre biblique catholique de Sào-Paulo, Brésil).
Des témoins encore plus anciens
Jugez plutôt.
avant qu’Abraham fût, j’ai été (IVème-Vème siècle ; Syriaque : A Translation of the Four Gospels from the Syriac of the Sinaitic Palimpsest, par A. Lewis. — London 1894).
avant même qu’Abraham ait paru, j’étais (Vème siècle ; Syriaque (Cureton) : Evangelion da-Mepharreshe, par F. Burkitt. — Cambridge 1904. — Vol. 1).
avant qu’Abraham ait existé, j’étais (Vème siècle ; Peshitta (syr.) : The Syriac New Testament Translated into English from the Peshitto Version, par J. Murdock. — Boston 1896. — 7ème éd).
avant qu’Abraham ait paru, j’étais (Vème siècle ; Géorgien : The Old Georgian Version of the Gospel of John, par R. Blake, M. Brière, dans " Patrologia Orientalis ". — Vol. XXVI, fasc. 4. — Paris 1950).
avant qu’Abraham soit né, j’étais (VIème siècle ; Éthiopien : Novum Testamentum Domini nostri et servatoris Jesu Christi Æthiopice, par T. Platt. — Londres 1830).
Total : 15 contre 15 ! Egalité, la balle au centre !
Manifestement, les Témoins de Jéhovah n'ont pas fabriqué cette leçon de toute pièce pour appuyer leurs croyances. La leçon " j'ai été " existait déjà au IVème siècle. Voila qui relance donc le débat. Car on ne peut manifestement pas se satisfaire du jugement trop facile du site info-sectes qui qualifie cette traduction de " falsification éhontée " et de " fraude."