Pour bien faire ressortir la leçon qui se dégage de l’exemple de Jésus, étoffons-le de quelques détails. Un cultivateur est en train de labourer un champ. Mais il ne cesse de penser à sa maison où, à l’ombre, il pourrait manger, écouter de la musique et s’amuser avec sa famille et ses amis. Il rêve de tout cela. Après avoir labouré une longue bande de terre, il finit par éprouver un tel désir de profiter des plaisirs de la vie qu’il se retourne pour regarder “ les choses qui sont derrière ”. Bien qu’il reste encore beaucoup à faire avant les semailles, le cultivateur est distrait et son travail en pâtit. Naturellement, son maître est déçu de son manque de persévérance.
On pourrait établir un parallèle entre ce cultivateur et tout chrétien qui semble robuste sur le plan spirituel, mais dont le cœur est en réalité en danger. Imaginons un frère qui assiste aux réunions et prend part à la prédication de la bonne nouvelle, mais qui n’arrête pas de penser à des choses qui l’attirent dans le monde actuel. Au fond de son cœur, il y aspire. Après s’être acquitté de son ministère pendant plusieurs années, il finit par être tellement obnubilé par ses désirs qu’il se retourne pour regarder “ les choses qui sont derrière ”. Alors qu’il reste beaucoup à accomplir dans l’œuvre de prédication, ce chrétien cesse de ‘ tenir fermement la parole de vie ’, et ses activités théocratiques en pâtissent (Phil. 2:16). Jéhovah, le “ Maître de la moisson ”, s’attriste de ce manque d’endurance. — Luc 10:2.
La leçon est claire. Il est louable que nous prenions régulièrement part à de saines activités, qu’il s’agisse d’assister aux réunions chrétiennes ou de prêcher. Mais cela ne signifie pas forcément que nous servons Jéhovah d’un cœur complet (2 Chron. 25:1, 2, 27). Si, dans le secret de notre cœur, nous continuons d’aimer “ les choses qui sont derrière ”, c’est-à-dire des choses que propose le monde, nous risquons de perdre nos bonnes relations avec Jéhovah (Luc 17:32). Ce n’est qu’à la condition d’avoir “ en aversion ce qui est mauvais ” et de ‘ nous attacher à ce qui est bon ’ que nous serons “ fait[s] pour le royaume de Dieu ”. (Rom. 12:9 ; Luc 9:62.) Par conséquent, nous devons tous veiller à ce qu’aucune chose du monde de Satan, aussi utile ou agréable qu’elle puisse paraître, ne nous retienne de soutenir de tout cœur les intérêts du Royaume. — 2 Cor. 11:14 ; lire Philippiens 3:13, 14.
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(Romains 8:31) Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous?