S’éloignant un peu, Jésus tombe à terre et, le visage contre le sol, il se met à prier avec ferveur: “Mon Père, si c’est possible, que cette coupe passe loin de moi! Cependant, non pas comme je veux, mais comme tu veux.” Qu’entend-il par là? Pourquoi est-il ‘profondément attristé, jusqu’à la mort’? Revient-il sur sa décision de mourir et de pourvoir ainsi à la rançon?
Pas du tout! Jésus ne demande pas que la mort lui soit épargnée. La seule pensée d’éviter la mort sacrificielle, comme Pierre le lui a suggéré une fois, lui répugne. En fait, il est dans l’angoisse parce qu’il craint que le genre de mort qu’il va bientôt subir — celle d’un ignoble criminel — ne jette l’opprobre sur le nom de son Père. Il sent maintenant que dans quelques heures il va être attaché à un poteau comme le pire des malfaiteurs, un blasphémateur! Voilà ce qui le peine profondément.
Après sa longue prière, Jésus revient et trouve les trois apôtres en train de dormir. S’adressant à Pierre, il dit: “Ainsi, vous n’avez pas pu veiller une heure avec moi? Restez aux aguets et priez sans cesse, pour ne pas entrer en tentation.” Comprenant toutefois qu’ils ont eu beaucoup d’émotions et qu’il est très tard, il ajoute: “L’esprit, certes, est ardent, mais la chair est faible.”
Jésus s’en va une seconde fois et demande à son Père d’éloigner de lui “cette coupe”, qui représente la part que Jéhovah lui a assignée, sa volonté à son égard. En revenant, il trouve de nouveau les trois apôtres endormis alors qu’ils auraient dû prier pour ne pas entrer en tentation. Quand Jésus leur parle, ils ne savent que lui répondre.
Finalement, il s’éloigne d’eux une troisième fois, à la distance d’un jet de pierre, puis il fléchit les genoux et, avec cris puissants et larmes, il prie Dieu: “Père, si tu veux, écarte de moi cette coupe.” Jésus est très douloureusement peiné à cause de l’opprobre que sa mort en criminel va jeter sur le nom de son Père. La pensée d’être condamné comme blasphémateur — quelqu’un qui maudit Dieu — lui est presque insupportable.
Néanmoins, Jésus continue à prier, disant: “Non pas ce que je veux, mais ce que tu veux.” Obéissant, il soumet sa volonté à celle de Dieu. À ce moment, un ange du ciel lui apparaît et le fortifie par des paroles encourageantes. Il lui dit vraisemblablement qu’il est approuvé par son Père.
_________________
(Romains 8:31) Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous?