Laissant huit des apôtres — peut-être près de l’entrée du jardin —, il leur dit: “Asseyez-vous ici pendant que je vais prier là-bas.” Puis il prend avec lui les trois autres apôtres, Pierre, Jacques et Jean, et s’avance dans le jardin. Jésus est affligé et ressent beaucoup de peine. “Mon âme s’est profondément attristée, oui, jusqu’à la mort, leur dit-il. Restez ici et tenez-vous aux aguets avec moi.”
S’éloignant un peu, Jésus tombe à terre et, le visage contre le sol, il se met à prier avec ferveur: “Mon Père, si c’est possible, que cette coupe passe loin de moi! Cependant, non pas comme je veux, mais comme tu veux.” Qu’entend-il par là? Pourquoi est-il ‘profondément attristé, jusqu’à la mort’? Revient-il sur sa décision de mourir et de pourvoir ainsi à la rançon?
Pas du tout! Jésus ne demande pas que la mort lui soit épargnée. La seule pensée d’éviter la mort sacrificielle, comme Pierre le lui a suggéré une fois, lui répugne. En fait, il est dans l’angoisse parce qu’il craint que le genre de mort qu’il va bientôt subir — celle d’un ignoble criminel — ne jette l’opprobre sur le nom de son Père. Il sent maintenant que dans quelques heures il va être attaché à un poteau comme le pire des malfaiteurs, un blasphémateur! Voilà ce qui le peine profondément.
Après sa longue prière, Jésus revient et trouve les trois apôtres en train de dormir. S’adressant à Pierre, il dit: “Ainsi, vous n’avez pas pu veiller une heure avec moi? Restez aux aguets et priez sans cesse, pour ne pas entrer en tentation.” Comprenant toutefois qu’ils ont eu beaucoup d’émotions et qu’il est très tard, il ajoute: “L’esprit, certes, est ardent, mais la chair est faible.”
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(Romains 8:31) Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous?