Le pape Grégoire XVI condamne les Sociétés bibliques, et, le 7 janvier 1836, il promulgue un décret rendu sur la proposition de la Congrégation de l'Index, dans lequel on lit ces paroles, qui précisent encore la règle de Benoit XIV :
Les versions de la Bible dans la langue du peuple ne doivent pas être autorisées, à l'exception de celles qui auront été approuvées par le Siège apostolique, ou publiées avec des notes.
En 1844, Grégoire XVI condamnait encore violemment les Sociétés bibliques.
Pie IX, en 1846, accusa les Sociétés bibliques d'expliquer les Écritures dans un sens pervers. En 1864, il les condamna dans le Syllabus, et les rangea parmi les «principales erreurs de notre temps».
L'article IV du Syllabus a pour titre : Socialisme, Communisme, Sociétés secrètes, Sociétés bibliques, Sociétés clérico-libérales, et débute ainsi :
Les fléaux (pestes) de ce genre ont été condamnés souvent et dans les termes les plus sévères dans l'Encyclique du 9 novembre 1846, dans l'Allocution du 20 avril 1849, dans l'Allocution du 9 décembre 1854, dans l'Encyclique du 10 août 1863.
Pie IX a donc condamné les Sociétés bibliques au moins cinq fois pendant son pontificat.
Le pape Léon XIII a renouvelé à ce sujet les prohibitions faites par ses prédécesseurs dans sa Constitution «Officiorum» du 6 février 1897, sous peine d'excommunication encourue ipso facto.
«En résumé, nous a écrit M. l'abbé Hutin, la lecture des livres saints est interdite à tous, prêtres et fidèles, sous les peines les plus sévères (excommunication), à moins que la traduction en langue vulgaire ne soit accompagnée de notes empruntées aux Pères et commentateurs catholiques et approuvée par le Saint-Siège. Néanmoins il est permis aux prêtres et laïques studieux de lire la Bible même dans des versions non approuvées, à la condition qu'ils aient obtenu une permission de l'Index. Cette permission ne s'accorde que contre espèces sonnantes et trébuchantes et n'est valable que pour cinq ans».